Serbie-et-Monténégro 2004-2005 Le pays des contradictions

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2005

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Daniela Heimerl, « Serbie-et-Monténégro 2004-2005 Le pays des contradictions », Le Courrier des pays de l'Est, ID : 10670/1.z2w0uj


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Le gouvernement minoritaire formé du DSS (Parti démocratique de Serbie), du G17+ et du SPO-NS (bloc Mouvement du renouveau serbe-Nouvelle Serbie) qui a pris ses fonctions en mars 2004 paraît, pour le moment, stable, en dépit de divergences internes. Ceci est dû au soutien officieux du Parti radical serbe (SRS), ultranationaliste, et du Parti socialiste de Serbie (SPS). Les autorités serbes ont d’ailleurs marqué des points concernant deux dossiers majeurs : elles ont opéré un changement de politique à l’égard de la coopération avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et se montrent plus amènes quant à l’engagement éventuel de la communauté internationale et des Albanais du Kosovo en vue de négociations portant sur le statut de la province. Cette attitude a porté ses fruits, avec le feu vert de l’UE pour commencer les négociations en vue de la signature d’un accord de stabilisation et d’association. Il n’en reste pas moins que les réformes censées en finir avec l’héritage de Milosevic tardent, dans la justice, l’armée et les forces de police et de sécurité. Par ailleurs, l’avenir de l’Etat commun Serbie-et-Monténégro demeure incertain. Les autorités monténégrines souhaitent l’indépendance, obtenue (dans l’idéal) par accord à l’amiable avec la Serbie. Un référendum sur la question pourrait être organisé au Monténégro dans la première moitié de 2006, dont le résultat est incertain. Economiquement, les deux entités font «lit à part», au point que l’UE a adopté une «approche parallèle» dans les négociations commerciales et qu’elles entreront séparément dans l’OMC. La Serbie a connu une nette croissance, mais le chômage réel se situerait à 15 %. Les privatisations dans le secteur public et les restructurations dans celui de la «propriété sociale» vont sans doute entrer dans une phase décisive, mais des exemples récents montrent que le parcours risque d’être sinueux... Le Monténégro, qui utilise l’euro, a obtenu de bons résultats, mais devra réduire son déficit budgétaire. Les Hongrois ont acquis la moitié des parts de l’entreprise de télécommunications, et les Russes, 65 % de la principale entreprise d’aluminium, dans des conditions jugées très avantageuses pour ces derniers.

Serbia and Montenegro The Country of Contradictions The minority government formed by the DSS (Democratic Party of Serbia), the G17+ and the SPO-NS bloc (Serbian Renewal Movement-New Serbia) which took over in March 2004, seems to be, for the moment, stable despite internal differences. This is due to official support from the ultranationalist Serbian Radical Party (SRS) and the Socialist Party of Serbia (SPS). The Serbian government has indeed made headway on aspects of two major projects : they changed their policy on cooperation with the International Criminal Tribunal for the Former Yugoslavia and showed themselves to be more amenable to the possible involvement of the international community and Kosovo Albanians in negotiations on the status of the province. This attitude has borne fruit with the go-ahead from the EU on beginning negotiations on a stabilization-association agreement. Nevertheless, reforms aimed at ending the Milosevic heritage are taking time in the justice system, the army, the police and security forces. Moreover, the future of the joint Serbia and Montenegro State remains uncertain. The Montenegrin authorities desire independence, obtained (ideally) on amiable terms with Serbia. A referendum on the question could be organized in Montenegro in the first half of 2006, with an uncertain outcome. Economically, they form two separate entities to the extent that the EU has adopted a «parallel approach» in trade negotiations and they will enter separately into the WTO. Serbia has enjoyed clear growth but real unemployment is at 15 %. Public sector privatizations and restructurings of «social property» will undoubtedly enter into a decisive phase, but recent examples show that they may be treading a sinuous path. Montenegro, which uses the Euro, has had good results but must reduce its budget deficit. The Hungarians have acquired half of the telecommunications company and the Russians 65 % of the main aluminium producer under conditions considered to be very advantageous for the latter.

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