Nom de genre et institutionnalisation d'une pratique discursive : les cas du signalement d'enfant en danger et de l'interpellation parlementaire

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12 juillet 2010

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Gender studies Genre

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Caroline Mellet et al., « Nom de genre et institutionnalisation d'une pratique discursive : les cas du signalement d'enfant en danger et de l'interpellation parlementaire », 5e Congrès Mondial de Linguistique Française, ID : 10670/1.z5sl1b


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Notre contribution a pour objectif de réfléchir à une approche de la notion de genre qui rende compte de l’historicité des genres. Partant du constat que, malgré le renouveau des études sur les genres non littéraires à la suite des propositions de Bakhtine, la définition et l’identification des genres restent bien souvent problématiques, elle propose une conception du genre fondée sur une interaction dynamique entre nom de genre, visée pragmatique et formes linguistiques. Pour ce faire, nous centrons ici notre analyse sur deux genres : l’interpellation parlementaire, genre appartenant à la sphère politique, et le signalement d’enfant en danger, genre relevant de la sphère du travail social. La particularité des noms de ces deux genres est qu’il s’agit de déverbaux formés sur deux verbes potientiellement performatifs (j’interpelle, je signale). L’analyse du corpus, qui prend en compte – dans la mesure du possible – la dimension diachronique de l’émergence et de l’institutionnalisation du genre (ou dans le cas du signalement, de sa normalisation) permet de mettre en évidence un certain nombre de phénomènes intéressants qui rendent compte de la complexité des relations qui unissent le nom de genre et le genre institué : le nom de genre opère une spécification du performatif (dans le signalement d’enfant en danger, signaler devient un directif car il contient une demande d’intervention) ; l’existence de configurations discursives qui traversent différents genres propres à une sphère donnée ; enfin le découplage possible entre le nom de genre « institué » et les dénominations utilisées par les locuteurs (ainsi continuent-ils à appeler « signalement » des écrits que la loi recommande de qualifier de simples « informations »).

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