« Partir, c’est souffrir » : La vie aventureuse en Afrique de l’Ouest ou l’expérience de la perte

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2019

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Matthieu Louis, « « Partir, c’est souffrir » : La vie aventureuse en Afrique de l’Ouest ou l’expérience de la perte », L'Autre, ID : 10670/1.z9aga1


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De nombreuses trajectoires migratoires contemporaines en Afrique de l’Ouest sont comprises à travers le langage commun local en tant qu’« aventure ». L’analyse des expériences restituées par les discours d’acteurs se qualifiant eux-mêmes d’« aventuriers » révèle que la vie d’aventure engendre la perte d’une fraction de soi. Cet article donne à penser le sens de ce deuil identitaire invariablement ressenti, en montrant qu’il ouvre un espace ontologique de liberté au sein duquel l’aventurier se produit au monde par l’exercice de son autonomie. Dès lors se dévoile, au-delà de l’argument économique, l’un des fondements sémantiques et culturels des pratiques d’aventure qui insiste particulièrement sur la quête initiatique de soi et son cheminement intérieur et solitaire.

Many contemporary migratory trajectories in West Africa are understood through the local and common language as an “adventure”. The analysis of experiences conveyed in the discourses of actors who refer to themselves as “adventurers” reveals that the adventurous life generates the loss of a fraction of oneself. This article suggests the meaning of this invariably felt bereavement of identity by showing that it opens an ontological space of freedom within which the adventurer creates the opportunity to perform in the world by exercising his/her autonomy. Thus, one of the semantic and cultural foundations of the adventure practices unravels and, aside from the economic argument, strongly emphasizes the initiatory quest of self and its inward and solitary journey.

Muchas trayectorias migratorias contemporáneas en África Occidental son entendidas a través del lenguaje común y local como una “aventura”. El análisis de las experiencias restituidas por los discursos de actores que se llaman a sí mismos “aventureros” revela que la vida de aventura genera la pérdida de una fracción del yo. Este articulo sugiere que el luto de intensidad es invariablemente sentido y abre un espacio ontológico de libertad en el que el aventurero se otorga la posibilidad de producirse en el mundo ejerciendo su autonomía. Así se descubre uno de los fundamentos semánticos y culturales de las prácticas de aventura que, junto al argumento económico, insiste particularmente sobre la búsqueda iniciática y su recorrido interior y solitario.

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