Politique du sujet

Résumé Fr En

L’exemple que la psychiatrie nous donne à travers ses usages de la notion de sujet – dont ce ne serait pas tant la polysémie qui embarrasse que les utilités qu’on lui fait jouer, et qui, parfois, peuvent couvrir les pires exactions contre l’homme souffrant – amène à penser que la psychiatrie s’institue et s’unifie de fait dans le déni du concept de sujet. Devant donc la perplexité et l’embarras que l’emploi d’un tel concept suscite, il nous a paru utile et plaisant d’emprunter des chemins de traverse, notamment ceux peu fréquentés de la littérature portugaise, afin de l’approcher dans sa radicalité. D’où finalement il appert que le concept de sujet de l’inconscient est un concept éminemment politique.

The example which psychiatry gives us through its uses of the notion of subject – not so much in its polysemy but in the roles it attributes and which, often, serve only to mask the worst exactions used on a suffering human being – leads one to think that psychiatry sets itself up and thus finds unity in the denial of the concept of subject. Faced therefore with the perplexity and predicament which the use of such a concept gives rise to, it seemed to us useful and pleasant to take Portuguese literature as a shortcut, in order to approach it in its radicalism. Whence finally it follows that the concept of subject of the unconscious becomes eminently political.