Influences du marché de l'art : mutations et transferts esthétiques d’une pratique artistique

Résumé 0

Nous assistons depuis la deuxième partie du XXe siècle à une croissante apparition d’œuvres iconoclastes. Dans une société transmutée en monde d’images la rencontre de l’art se fait à travers des événements marchands dans lesquels les œuvres sont exposées de la même manière que dans les supermarchés. Cette nouvelle marchandisation généralisée de la culture marque la faillite des idéaux rejetant le passé et ignorant l’avenir. La relation de plus en plus décomplexée entre l’art et l’argent invitent les personnes qui constituent le monde de l’art à faire et à défaire les cotes des artistes quitte à en discréditer la production artistique. Aujourd’hui, il est difficilement envisageable de parler de valeur esthétique sans que la valeur économique y soit précédée. Il est évident que face à un monde de l’art qui a transfiguré, nous devons nous interroger sur les contextes économiques et sociaux qui constituent le cadre et les conditions de la création artistique. Reste à savoir comment, aujourd’hui, le marché économique de l’art influe la pratique artistique. À partir de cette économie marchande de l’art il nous semble primordiale de figurer la possibilité de mieux comprendre la normativité du geste artistique malgré les tentatives de forces résistantes. Pour cela, nous avons identifié trois axes de recherches : le marché de l’art, le travestissement artistique et le renoncement. Le marché de l’art nous sert de décor pour la production de notre critique face à la pratique artistique actuelle. Nous avons ainsi opposé deux types d’artistes. L’un s’étant adonné au système économique qui l’entretient et l’autre résistant face à ce même système : le travestissement artistique opposé au renoncement.