L'invention d'une « scène » musicale, ou le travail du réseau : La programmation d'un club de musiques improvisées entre radicalisation et consécration (1991-2001)

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2006

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Olivier Roueff, « L'invention d'une « scène » musicale, ou le travail du réseau : La programmation d'un club de musiques improvisées entre radicalisation et consécration (1991-2001) », Sociologie de l'Art, ID : 10670/1.zfs9n0


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Résumé Fr En Es

Le travail de programmation d’une salle de spectacles est en grande partie fondé, dans le cadre d’une « économie par projets », sur la mobilisation et la constitution de réseaux de coopération musiciens. C’est notamment le cas du club de musiques improvisées étudié, dont l’analyse montre comment il a d’abord investi les réseaux de l’avant-garde consacrée du monde du jazz, puis s’est radicalisé en ouvrant sa programmation aux réseaux de la jeune avant-garde. Ce faisant, les logiques de la formation d’une « scène » musicale inédite, et d’une « bande » attachée au club sont étudiées, faisant apparaître la singularité d’un club qui a importé les pratiques créatives et les ressources institutionnelles (subventions, regroupements fédératifs, élaboration de nouveaux statuts de salles de spectacles) jusque-là attachées au « circuit des festivals » au sein du « circuit des jazz-clubs ». Entre radicalisation esthétique et consécration tant critique qu’institutionnelle, le travail de réseau apparaît alors non pas comme un facteur explicatif autonome, ni comme un simple redoublement des ressources spécifiques du club, mais comme un démultiplicateur de ces dernières.

The invention of a musical “scene”The main work of concert hall managers is to activate and reinforce their musicians’ networks in order to produce, project by project, their schedule. The improvised musics club we studied began by investing the French consecrated jazz avant-garde, and then radicalized itself by investing the new avant-garde, constructed as “experimental improvised musics” rather than jazz. We analyze how it has created a “musical scene” and a “band” identified with the club, and imported creative practices and institutional resources usually tied to the publically funded market of festivals, within the private market of jazz-clubs. We show that “network work” can’t be understood neither as an autonomous explicative factor, nor a simple effect of positional resources : it has the ability to multiplicate the effects of structurally defined positions.

La invención de una « escena » musical. Radicalización y consecración de un clubo de música improvisada (1991-2001)El trabajo de programación de una sala de espectáculos es fundado, en una « economía por proyectos », sobre la movilización y la constitución de redes de cooperatión músicales. Es el caso, en particular, del club de músicas improvisadas estudiado, cuyo análisis muestra cómo en primer lugar ha invertido las redes de la vanguardia consagrada del mundo del jazz, y luego se ha radicalizado abriendo su programación a las redes de la joven vanguardia. Así, las lógicas de la formación de una « escena » musical inédita, y de una « banda » vinculada al club se estudian, evidenciando la singularidad de un club que importó las prácticas creativas y los recursos institucionales habitualmente adjuntas al « circuito de los festivales » (subvenciones, reagrupaciones federativas, elaboración de nuevos estatutos de salas de espectáculos) en el « circuito del jazz-club ». Entre radicalización estética y consagración tanto crítica como institucional, el trabajo de rede aparece entonces no como un factor explicativo autónomo, ni como un simple redoblamiento de los recursos específicos del club, sino como un desmultiplicador de estos últimos.

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