2020
Cairn
Patricia Touboul, « Dieux, amours et serpents dans la peinture de Nicolas Poussin. L’autre XVIIe siècle d’Hélène Bouchilloux », Revue philosophique de la France et de l'étranger, ID : 10670/1.zifbf3
Le Paysage avec un homme tué par un serpent, peint par Nicolas Poussin en 1648, a donné lieu, depuis celles de Félibien, Fénelon ou Diderot, à de multiples lectures, suggérant telle source poétique ou telle gravure pour rendre compte de l’identité du personnage mort ou de celle du serpent, sans qu’aucune de ces hypothèses paraisse décisive. Celle que propose Hélène Bouchilloux désigne Narcisse pour le personnage mort et Python pour le serpent : Poussin aurait mis en scène la « destitution » de l’amour stérile en même temps que celle de l’idée erronée de la peinture incarnée par le Caravage. Cette hypothèse séduisante présente toutefois des difficultés méthodologiques, tant dans l’interprétation du texte d’Ovide que dans l’approche comparative de plusieurs toiles de Poussin, n’évitant pas le risque d’une surinterprétation.