2002
Cairn
Jean-Luc Parodi, « L'énigme de la cohabitation, ou les effets pervers d'une pré-sélection annoncée », Revue française de science politique, ID : 10670/1.zl3od7
Interprétées à chaud comme un véritable séisme, interprétation que le nombre et l’ampleur des records de toute nature enregistrés (abstentions, blancs et nuls, candidatures, scores des extrêmes, du PC, etc.) peuvent étayer, les élections françaises du printemps 2002 apparaissent, une fois remises en perspective, lues dans leur globalité et analysées à la lumière de la cohabitation, moins sismiques que sur le moment. Car toute la séquence des quatre tours de scrutin est structurée par les résultats du premier tour de l’élection présidentielle et celui-ci est dominé par la pré-sélection des candidats du second tour qu’a progressivement imposée la cohabitation exceptionnelle de 1997-2002. C’est elle qui maximise la traditionnelle fonction de message que peut remplir le premier tour de l’élection présidentielle et favorise la tentation de votes stratèges aux effets pervers incontrôlables.