2018
Cairn
Laurent Le Gall, « Tensions folkloristes (1880-1900), entre internationalisme et localisme », Romantisme, ID : 10670/1.zldkvs
L’impossible disciplinarisation du folklorisme hexagonal qui, faute de relais académiques, se fit de plus en plus un savoir valétudinaire propice à de nombreuses utilisations à compter des années 1900, suggère que l’étude des traditions populaires confinerait « par essence » à une exaltation de la petite patrie. Les choses furent bien plus complexes, à la fois parce que nombre de folkloristes investirent le local d’une charge bien plus « patrimoniale » que politique et parce que son absolutisation n’obéra pas forcément les volontés de constituer un savoir « universel ». L’article rend compte des tensions qui nourrirent une galaxie érudite dont l’apparent repli sur le local ne saurait être compréhensible qu’à l’aune des intérêts que ses principaux acteurs trouvèrent dans l’affirmation d’un savoir transnational ou dans la constitution d’un pré carré régionalisé et sanctuarisé.