Pour une définition relationnelle des radicalités

Résumé Fr En

Depuis 2001 et en particulier depuis 2012 en France, la notion de « radicalisation » a pris une grande place à la fois dans la recherche en sciences humaines et dans le débat public. Dans le même temps, les nombreuses tentatives de définition mettent en lumière ses failles et ses paradoxes au point qu’il est devenu difficile de travailler sur cette thématique sans en désavouer préalablement les termes. Le présent article propose de traiter la question de la définition de la « radicalisation » à partir des logiques de désignation des « radicalisés » par leur environnement. Sur la base de situations accompagnées par un dispositif de prévention de la radicalisation, il enjoint à comprendre la « radicalisation » comme un loci de l’expérience dans l’optique d’une anthropologie politique du sensible.

Since 2001, and 2012 in France, “radicalisation” became a central notion both in researches in humanities and social sciences, and in the public space. At the same time, numerous attempts to define it have highlighted its shortcomings and paradoxes to such an extent that it has become difficult to work on this topic without first disavowing the terms. This article proposes to address the issue of defining “radicalization” on the basis of the logics of designation of “radicalized” people. Based on cases supported by a prevention program, it calls for an interpretation of “radicalization” as a loci for social experience in the perspective of a political anthropology of the sensible.

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