19 octobre 2020
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Octavio González Segovia and Axelle Ébodé, « A comparison of the institutional management of the H1N1 influenza pandemic and the Ebola virus disease epidemic in West Africa Why we have not learned the lesson when preparing and responding to Public Health Emergency of International Concern? », Face à face, ID : 10670/1.zthy3x
Cet article est une contribution au débat sur la réponse des Etats et des Organisations Intergouvernementales aux Urgences de Santé Publique de Portée Internationale et aux pandémies ; aussi explore-t-il la manière dont le design institutionnel des organisations de santé publique influence l’opérabilité de leurs actions et ainsi leurs résultats. Cet article soutient l’idée selon laquelle la qualité de la préparation et de la réponse aux Urgences de Santé Publique de Portée Internationale est liée au design institutionnel des organisations qui en ont le mandat. Nous postulons que l’architecture mondiale de la santé n’a pas été réformée de manière adéquate pour faire face aux menaces de santé publique de grande ampleur et aux pandémies. Par conséquent, nous affirmons que l’échec et le succès de la gestion des grandes épidémies et des pandémies est principalement lié à la conception et à l’agencement institutionnels des organisations internationales qui en ont la charge. Sinon comment expliquer qu’après tant d’ateliers de leçons apprises et d’échecs organisationnels la leçon de la préparation et de la réponse aux urgences de santé publique de portée internationale n’ait toujours pas été apprise ? En d'autres termes, s’il est fréquent de conférer un rôle explicatif à l'apprentissage, cette tendance se limite au choix d'une certaine conception institutionnelle. Dans quelles circonstances un certain arrangement institutionnel est-il plus susceptible de se produire et de résoudre un problème particulier ? Nous partons de l'hypothèse selon laquelle les États choisissent délibérément entre différents arrangements institutionnels. Ils considèrent que l'un ou l'autre est plus pratique pour faire face à de nouvelles conditions ou à de nouveaux problèmes. Dans le cas du domaine de la biosécurité, nous soutenons que le choix se limite à deux arrangements institutionnels : les réseaux transgouvernementaux (RTD) ou les traités multilatéraux liés aux organisations intergouvernementales. Nous soutenons également que dans certaines conditions, les acteurs optent délibérément pour les TGN car ils les considèrent comme des dispositifs plus efficaces comme en témoigne la pandémie de grippe A (H1N1) de 2009.