La mise en base de données de matériaux de recherche en botanique et en écologie

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2 août 2020

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Lorna Heaton et al., « La mise en base de données de matériaux de recherche en botanique et en écologie », Revue d’anthropologie des connaissances, ID : 10.3917/rac.021.0885


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Le développement de grandes bases de données constitue l’une des évolutions contemporaines les plus marquantes dans les sciences des trente dernières années. Elles constituent de nouveaux supports de production, de représentation et de mise en relation des savoirs et des connaissances. Cet article vise à examiner l’enchaînement d’instruments et de dispositifs dans la configuration matérielle des bases de données et leurs conséquences sur les modalités de production des savoirs, dans deux contextes différents. Nous décrivons, dans le premier cas, le travail nécessaire à la numérisation d’un ensemble de planches d’un herbier destinées à alimenter une base transnationale de données en botanique. Dans le deuxième cas, nous décrivons le travail de documentation d’échantillons de plancton destinés à alimenter une base de données en écologie. Nous analysons les conséquences associées aux processus de mise en base de données sur le plan de la documentation des données, du caractère distribué de la production de la base de données, de l’évolution du statut des données et des enjeux de la mise en base de matériaux de recherche en lien avec l’importance du respect de la procédure et la fragilité des infrastructures. Nos analyses nous conduisent à penser les bases de données non pas comme une fin en soi, mais plutôt comme des éléments qui, de par leur fixation matérielle et les possibilités d’ordonnancement qu’elles proposent, acquièrent une certaine agentivité qui participe à l’action. En ce sens, la base de données agit comme un opérateur d’organisation du travail scientifique.

One of the most remarkable developments in science over the past thirty years has been the development of large databases that act as new supports for the production, representation and juxtaposition of knowledge and information. This article examines the chains of instruments and devices involved in the material configuration of databases and their consequences for modes of knowledge production in two different contexts. In the first case, we describe the work required to digitize sets of plant specimens from herbaria in order to construct a transnational plant science database. In the other, we describe the work of documenting plankton specimens for an ecological database. We analyze the consequences of databasing in terms of what it means to document data, the distributed nature of database production, the evolution of the status of data itself and issues that databasing raises in terms of the importance of respecting procedure and the fragility of infrastructures. Our analyses lead us to consider databases not as an end in and of themselves, but as elements that, through their material form and the ordering possibilities they suggest, are endowed with a certain agency. In this sense, the database acts helps organize scientific work.

El desarrollo de las grandes bases de datos es uno de los adelantos contemporáneos más importantes en las ciencias de los últimos treinta años. Ellas consituyen nuevos soportes de producción, de representación y de la puesta en relación entre el saber y el conocimiento. Este artículo tiene por objetivo examinar la concatenación entre los instrumentos y los dispositivos en la conformación material de las bases de datos, y sus consecuencias sobre los modos de producción del saber en dos contextos diferentes. Describimos, en un primer caso, el trabajo necesario para la digitalización de un conjunto de planchas de un herbario destinadas a formar parte de una base de datos transnacional en botánica. En el segundo caso, describimos el trabajo de documentación de las muestras de plancton destinadas a alimentar una base de datos en ecología. Analizamos las consecuencias asociadas a los procesos de elaboración de las bases de datos en relación a la documentación de los datos, al carácter distribuido de la producción de base de datos, a la evolución del status de los datos y a los desafíos que pueden surgir de la conformación de bases de materiales de investigación en relación con la importancia del respeto a los procedimientos y a la fragilidad de las infraestructuras. Nuestros análisis nos conducen a considerar las bases de datos no como un fin en sí mismas, sino como elementos que, por su fijación material y por las posibilidades de ordenamiento que ellas proponen, adquieren una cierta forma de agencia que participa a la acción. En ese sentido, la base de datos actúa como un operador de la organización del trabajo científico.

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