L’en-corps et la règle analytique

Fiche du document

Date

2021

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Essaim

Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn


Sujets proches Fr

Jouissance Volupté

Citer ce document

Marie-Claude Lambotte, « L’en-corps et la règle analytique », Essaim, ID : 10670/1.zyykge


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

La jouissance, pressentie par Freud dans un au-delà du principe de plaisir, inséparable des effets originaires dont elle anime le corps et des marques qu’elle y laisse, relève d’une cause perdue mais toujours agissante, et cela au sein même des articulations logiques du discours du sujet. Aussi bien, le corps reste-t-il nécessairement présent dans le discours du sujet sous la référence d’un Je symbolique qui ne fait qu’assumer, sous la forme du semblant, la coupure d’avec cette jouissance originelle dont il procède.La règle analytique, qui demande au psychanalyste de se départir de toute critique envers le dire du patient et de conserver à l’égard de ce dernier une même attention « en égal suspens », ne peut s’appliquer qu’en présence des corps à leur place respective dès lors que les quatre objets d’ancrage de la jouissance s’inscrivent et témoignent de la structure psychique d’un sujet. Nous tenterons d’élaborer plus avant le rôle de cette « présence » nécessaire des corps dans la dynamique de la cure et les possibles revers de celle-ci lorsqu’elle y fait défaut.

The jouissance foreseen by Freud in a beyond the pleasure principle, that is inseparable from the original effects that animate the body and the marks it leaves, comes from a lost but still active cause, situated at the very heart of the logical articulations of the subject’s discourse. Especially since the body remains necessarily present in the subject’s discourse under the reference of a symbolic I, which assumes, in the form of a semblance, the cut with the original jouissance from which it proceeds. The analytic rule stipulating for the analyst to distance himself from any particular interest he may hold in what the patient says, keeping instead the same attention “equally suspended” towards the patient, can only be applied when the physical presence of each person is at its respective place, once the four objects of anchoring the jouissance are inscribed and testify to the psychic structure of a subject. We will attempt to more fully elaborate the role of this necessary bodily “presence” within the dynamics of the cure, and the possible setbacks when it is absent.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en