Le “mentir vrai” dans le théâtre républicain de la Guerre d’Espagne

Fiche du document

Date

2020

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
  • 20.500.13089/dubd
Source

reCHERches

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2803-5992

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1968-035X

Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/dub9

Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/cher.280

Organisation

OpenEdition

Licences

info:eu-repo/semantics/openAccess , All rights reserved




Citer ce document

Evelyne Ricci, « Le “mentir vrai” dans le théâtre républicain de la Guerre d’Espagne », reCHERches


Partage / Export

Résumé Fr Es

Evelyne Ricci s’intéresse au théâtre de propagande créé dans la zone républicaine pendant la guerre civile espagnole. Elle examine les rapports complexes entre le mensonge et le théâtre de guerre, qui sont conditionnés, à la fois, par des enjeux politiques et par des considérations esthétiques (en particulier, la conception réaliste qui continue à le régir). Si ce théâtre prétend dire la vérité et refléter la réalité, il n’en a pas moins recours au mentir-vrai, pour, paradoxalement, dénoncer le mensonge, l’exhiber ou, tout simplement, s’affirmer en tant que spectacle. C’est souvent dans les pièces où l’artifice de la théâtralité est le plus manifeste, celles-là mêmes où l’effet de réel est le moins grand, que la vision du monde qui est proposée est la plus à même de toucher le public. Les œuvres de Rafael Alberti ou celles de Rafael Dieste en sont le meilleur exemple. Par le recours à des effets de métathéâtralité et de marionnettisation, par le recours au comique, au grotesque et à la caricature (des processus qui exploitent à l’extrême le mensonge et la distorsion de la réalité), les deux dramaturges parviennent à créer une émotion esthétique réelle, qui sert et renforce leur propos. L’art ne dit jamais mieux la réalité que lorsqu’il ment effrontément. Parmi les pièces du corpus : Teatro en la guerra (1937) de Miguel Hernández, Unidad de José Luis Clairac (1939), El amanecer (1936) de Rafael Dieste, El frente de Extremadura et El cuartel de la montaña (1936) de Balbontín, Alas rojas de José Coterillo Llano.

Évelyne Ricci se interesa por el teatro de propaganda creado en la zona republicana durante la guerra civil española. Analiza los vínculos complejos entre la mentira y el teatro de guerra, supeditados tanto a condicionamientos políticos como a consideraciones estéticas (en especial, la concepción realista que todavía lo rige). Si la pretensión de este teatro es decir la verdad y reflejar la realidad, no por ello elude la mentira-verdadera, para, paradójicamente, denunciar la falsedad, exhibirla, o, simple y llanamente, afirmarse en tanto que espectáculo. El artificio de la teatralidad se manifiesta a menudo en las obras en las que el efecto de realidad es más leve, pero precisamente estas obras, y la visión del mundo que vehiculan, son las que conectan mejor con el público. Ejemplos mayores son las obras de Rafael Alberti o de Rafael Dieste. Con el recurso a los efectos de metateatralidad y de marionetización, el empleo de lo cómico, lo grotesco y la caricatura (mecanismos que sacan extremo provecho de la mentira y la distorsión de la realidad), ambos dramaturgos consiguen crear una emoción estética real, al servicio de su propósito. El arte nunca expresa tan bien la realidad como cuando miente descaradamente. Algunas de las obras estudiadas: Teatro en la guerra (1937) de Miguel Hernández, Unidad de José Luis Clairac (1939), El amanecer (1936) de Rafael Dieste, El frente de Extremadura y El cuartel de la montaña (1936) de Balbontín, Alas rojas de José Coterillo Llano.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines