Un pêcheur explique le fonctionnement des Prud’homies de pêcheurs en observant un ancien livre de comptes

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Date

5 février 1985

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  • Calames-2018112212113379212
  • MMSH-PH-2506 [cote]
  • F2607 [ancienne cote]
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Gourdon Victor, « Un pêcheur explique le fonctionnement des Prud’homies de pêcheurs en observant un ancien livre de comptes », Archives de la recherche & Phonothèque MMSH dans Calames


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Annie-Hélène Dufour questionne M. Victor Gourdon, pêcheur et secrétaire d’une prud’homie de pêcheurs du Var. Ensemble, ils observent un livre de comptes tenu par M. Gourdon. L’enquêtrice l’interroge sur les lignes qu’elle ne comprend pas, notamment sur tout ce qui concerne les déplacements du Prud’homme (le Prud’homme est le responsable élu de la prud’homie) qui se rendait régulièrement à Toulon pour rencontrer l’administrateur de la prud’homie mère. Elle cherche à comprendre son rôle en tant qu’intermédiaire entre les pêcheurs et l’administration, en demandant des explications sur ce qui motivait ses déplacements. Chaque question de l’enquêtrice donne lieu à des commentaires ou anecdotes du pêcheur qui a tenu ce livre de compte pendant des années. Le livre de compte dans cet entretien couvre une période de 1958 à 1978. L’informateur donne les noms des personnes adhérentes, précise d’où ils viennent, s’ils sont toujours en activité ou à la retraite, s’ils sont morts. Les thèmes abordés peuvent donner lieu à explication sur le mode de fonctionnement de la prud’homie ou de la vie quotidienne des pêcheurs. Son rôle en tant que secrétaire était de noter les comptes rendus des Prud’hommes. Les Prud’hommes pouvaient être amenés à négocier les aides sociales pour les pêcheurs aussi bien que le prix du poisson lors du “comité des prix”. La prud’homie-mère de Toulon déterminait la réglementation quant aux périodes de pêche ou formulait des solutions aux problèmes rencontrés par les pêcheurs. L’informateur donne l’exemple de la réglementation de la pêche à la rascasse qui est interdite en période de ponte et des désaccords qu’il peut y avoir à ce sujet entre les prud’homies locales et la prud’homie mère. Parmi les dépenses apparaissent des dépenses de fonctionnement (électricité, assurance, location de terrain), des dépenses de fournitures (teinture pour filets en coton), des PV, ou encore des frais de gerbes de fleurs. En effet, lorsqu’un membre de la corporation décédait, la prud’homie payait une gerbe de fleur et le Prud’homme se rendait systématiquement à l’enterrement de même que la plupart des pêcheurs. Le Prud’homme pouvait se rendre à Toulon pour discuter de sujets tels que la profondeur exigée pour la pêche au lamparo (ou pêche au feu), le dragage des mines, ou encore pour représenter les pêcheurs auprès du Crédit Maritime. Les pêcheurs pouvaient aussi solliciter l’aide du prud’homme sur certains sujets, comme ils l’ont fait pour obtenir l’autorisation d’utiliser des pétards pour éloigner les marsouins qui mangeaient leurs filets de pêche. Des frais de repas apparaissent dans les comptes : les Prud’hommes invitaient les administrateurs ou professionnels lorsqu’ils venaient au port pour une journée complète. Plusieurs noms de prud’hommes sont évoqués : Sarragossa, Noverro, Doneti, Pêche… Enfin, des frais de déplacements au Tribunal d’Instance de Hyères rappellent que les prud’hommes s’y rendaient après leur élection afin de prêter serment.

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