2016
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FR-130019801 [RCR établissement]
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Fonds du Musée ethnologique de Salagon [Fonds ou collection]
Conditions d'accès : Un contrat d’autorisation a été signé avec chaque témoin coté contrat_numéro d'enquête première lettre du témoin-nom de famille. Les entretiens sont consultables uniquement sur sites, soit à la MMSH d'Aix-en-Provence soit au Musée de Salagon, sur rendez-vous.
Clara Bensoussan et al., « Terre du milieu, terre ouverte : portraits de nouveaux arrivants installés dans la région de Forcalquier depuis les années 1990 », Archives de la recherche & Phonothèque MMSH dans Calames
Le corpus sonore s’est constitué dans le cadre de l’exposition « Terre du milieu, terre ouverte. Les mouvements de population dans les Alpes-de-Haute-Provence », qui a eu lieu du 1er mars au 8 octobre 2017 au Musée de Salagon. Les régions rurales des Alpes-de-Haute-Provence se vident mais les villes du département attirent toujours de nouveaux habitants, à l’image de Forcalquier qui dépasse en 2017 les 5 000 habitants. Le département des Alpes-de-Haute-Provence et le Musée Ethnologique de Salagon ont lancé ce projet d’exposition en 2016 avec pour objectif de faire changer l’image d’une Haute-Provence reculée et renfermée sur elle-même. L’exposition retraçait les différentes migrations qu’a connu le territoire entre le XIXe siècle et le XXIe siècle à travers des photographies, documents d’archives, créations artistiques et des portraits de nouveaux habitants réalisés lors d’enquêtes ethnologiques. Sur le thème des mobilités traditionnelles de la société rurale, l’ethnologue Antonin Chabert a recueilli le témoignage de Guy Bernard sur l’installation de son arrière grand-père et de son grand-père, forcalquiérens, dans la ville de Guadalajara au Mexique. La rencontre avec ce bas-alpin mexicain, venu passer sa retraite à Forcalquier, et sa fille née au Mexique mais installée dans les Hautes-Alpes, permet de mettre en lumière une histoire familiale qui s’écrit entre Forcalquier et Guadalajara. Ce corpus a aussi été constitué en continuité d’un travail de recherche terminé en 1999, « Néo-ruraux : vivre autrement » pour lequel des anthropologues Anne Attané et Katrin Langewiesche se sont intéressées à des reconversions de néo-ruraux venus dans les années 1970-1980. L’exposition s’attachait à montrer les parcours des nouveaux arrivants et les valeurs qu’ils revendiquent dans leurs vies quotidiennes. Dans le cadre d’un stage d’ethnologie, Clara Bensoussan et Nancy Avenie, étudiantes en Master d’anthropologie à Nanterre, ont travaillé à recueillir des témoignages afin de combler le manque de données sur les “nouveaux arrivants” installés dans la région dans les années 1990, 2000 et 2010. Les enregistrements datent d’octobre à décembre 2016 sont destinés à la préparation de la salle d’exposition consacrée aux néo-ruraux et aux nouveaux arrivants. A l’intérieur se trouvaient des portraits issus de témoignages, des photographies prises par Jean-Michel D’Agruma, photographe pour le département (les photographies sont conservées au Musée de Salagon), et des objets personnels prêtés qui illustrent ces parcours de vie. Durant les entretiens, les témoins sont invités à raconter comment ils ont pris la décision de quitter l’endroit de résidence initiale, ce qui a déterminé le choix de la Haute-Provence et comment ils envisagent leur vie quotidienne et leur futur dans le département. Les entretiens sont conduits de manière semi ou non-directive. 16 des 20 entretiens sont consultables sur place à la phonothèque, sur demande motivée.