2009
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Aliénor Rajade, « Fonction des « grosses perles de ceinture », éléments de parure ou objets fonctionnels », Revue archéologique de Picardie, ID : 10.3406/pica.2009.3160
Des grosses perles en verre dont la fonction pose question sont régulièrement découvertes dans des sépultures du nord de la Gaule, datées majoritairement du premier quart du VIe siècle (Mérovingien Ancien 1/ MA1). Ces perles, de type bien distinct (Legoux 50 ou 51), sont trouvées généralement au niveau des membres inférieurs dans des sépultures féminines. Les archéologues leur attribuent le plus souvent une fonction de terminaison de cordelière. Il demeure l’hypothèse ancienne de fusaïole luxueuse ou prophylactique ou de pendentif d’épée dans les rares cas de dépôts des sépultures masculines. Les trois hypothèses sont commentées et validées dans cette étude. Un protocole d’archéologie expérimentale, complété d’une étude tracéologique, démontre que l’utilisation des grosses perles comme fusaïole est hautement probable et que l’hypothèse selon laquelle ces perles étaient suspendues n’est pas incompatible avec celle d’un fuseau accroché depuis la ceinture puisqu’on retrouve d’autres objets suspendus comme des couteaux, des clés, des forces qui sont à la fois fonctionnels et symboliques du statut social de la défunte.