31 janvier 2024
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Lopes Cardoso Isabel, « Pintar, fotografar, etnografar o estrangeiro em Paris. A in/voluntária patrimonialização de uma memória incómoda », HispanismeS, ID : 10.4000/hispanismes.10420
Les oeuvres du peintre suisse Jürg Kreienbühl et du photographe franco-haïtien Gérald Bloncourt constituent un témoignage des plus rares sur l’architecture des bidonvilles surgis spontanément dans la région parisienne dans les années 1960 et 1970, l’une des principales scènes de la présence portugaise en France. Ces deux auteurs dialoguent dans le temps avec les essais de l’ethnologue française Colette Pétonnet qui s’est penchée sur cet habitat précaire. En cherchant à rendre la position de Sujet aux « immigrés », « pauvres », « misérables », autres « parias » qui peuplaient et alimentaient l’imaginaire de la société française bien pensante de l’époque, le travail de ces trois auteurs s’inscrit dans la pensée de Herbert Marcuse. On se propose d’analyser ce regard du dedans vers le dehors, à la lumière des représentations de l’étranger/clandestin/habitant du bidonville véhiculées alors par la presse française, et qui seront reprises dans l’historiographie.