25 avril 2024
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Salvatore Palidda, « Tribune – Vingt ans de dérive autoritaire de la démocratie en Italie (2001-2021) », Laboratoire italien, ID : 10.4000/laboratoireitalien.10698
Les brutalités et les tortures perpétrées par les forces de police lors du G8 de Gênes s’inscrivent dans une dérive autoritaire de la démocratie en Italie. Depuis 2001, les crimes et délits divers, voire les homicides commis par des agents de police, notamment dans les prisons, se sont répétés à un rythme sans précédent au cours des deux décennies antérieures (1980-2000). Comme le montre cet article, cela résulte de la garantie d’impunité que les pouvoirs publics, les droites et l’ex-gauche ont toujours assurée à ces agents. Entretemps, les gouvernements italiens, des droites et de l’ex-gauche, n’ont cessé d’accorder de nouveaux privilèges et ressources financières au lobby militaro-policier italien. À cela s’est ajoutée la mise en œuvre d’une gestion des migrations selon la logique du « faire mourir et laisser mourir », reléguant les sans-papiers, mais aussi nombre de titulaires de permis de séjour et certains Italiens parmi les moins fortunés, à des emplois précaires ou au travail au noir dans les économies souterraines.