Tribune – Vingt ans de dérive autoritaire de la démocratie en Italie (2001-2021)

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25 avril 2024

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Résumé Fr It En

Les brutalités et les tortures perpétrées par les forces de police lors du G8 de Gênes s’inscrivent dans une dérive autoritaire de la démocratie en Italie. Depuis 2001, les crimes et délits divers, voire les homicides commis par des agents de police, notamment dans les prisons, se sont répétés à un rythme sans précédent au cours des deux décennies antérieures (1980-2000). Comme le montre cet article, cela résulte de la garantie d’impunité que les pouvoirs publics, les droites et l’ex-gauche ont toujours assurée à ces agents. Entretemps, les gouvernements italiens, des droites et de l’ex-gauche, n’ont cessé d’accorder de nouveaux privilèges et ressources financières au lobby militaro-policier italien. À cela s’est ajoutée la mise en œuvre d’une gestion des migrations selon la logique du « faire mourir et laisser mourir », reléguant les sans-papiers, mais aussi nombre de titulaires de permis de séjour et certains Italiens parmi les moins fortunés, à des emplois précaires ou au travail au noir dans les économies souterraines.

Le brutalità e le torture delle polizie durante il G8 di Genova nel 2001 fanno parte di una deriva autoritaria della democrazia in Italia. Dal 2001, vari crimini e reati, e persino omicidi da parte di agenti di polizia, in particolare nelle carceri, si sono ripetuti a un ritmo senza precedenti negli ultimi vent’anni (1980-2000). Questo è il risultato della garanzia di impunità che le autorità pubbliche, e i politici di destra e dell’ex-sinistra, hanno sempre concesso a questi agenti. Inoltre, i governi italiani, di destra ed ex-sinistra, hanno continuato ad elargire nuovi privilegi e risorse finanziarie alla lobby militaro-poliziesca italiana. Inoltre, l'implementazione della gestione delle migrazioni, secondo la logica del “far morire e lasciar morire”, relega i migranti irregolari, ma anche molti titolari di permesso di soggiorno e alcuni italiani a lavori precari o al nero nelle economie sommerse.

Brutalities and tortures by the police forces during the G8 in Genoa is part of an authoritarian drift of democracy in Italy. Since 2001, various crimes and offences, and even homicides by police officers, particularly in prisons, have been repeated at an unprecedented rate over the previous twenty years (1980-2000). This is the result of the guarantee of impunity that the public authorities, and politicians of the right and ex-left alike, have always granted to these officers. Meanwhile, Italian governments, right and ex-left, have continued to extend new privileges and financial resources to the Italian military-police lobby. Furthermore, the implementation of migrations management, according to the logic of “kill and let die”, relegate undocumented migrants, but also many holders of residence permits and certain Italians to precarious jobs or undeclared work in shadow economies.

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