15 janvier 2024
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Pierre Flatrès, « Lang kouter (lankouta), l’argot des tailleurs d’Elliant (Finistère) », La Bretagne Linguistique, ID : 10.4000/lbl.7909
Au cours du XIXe siècle se constituèrent à Elliant un certain nombre de familles de tailleurs, dont celle dont je suis issu. Les tailleurs allaient en journée travailler à leur métier par petits groupes familiaux (mari et femme, mère et fils, groupes de frères et sœurs, etc.) dans les fermes, où ils étaient nourris. Dans la dernière période (après 1900), ils habitaient tous au bourg mais certains avaient autrefois habité dans des villages proches, sorte d’agglomérat lâche de petites maisons d’artisans. Certains avaient alors été artisans paysans, cultivant à la main des pentys avec une ou deux vaches. C’est dans ce milieu que s’est développé un argot breton, comparable à ceux qui ont été décrits dans les villes du nord de la Bretagne par Gourvil, et à celui de Pont-l’Abbé, le langaj-chon.