20 juin 2017
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Sophie Dannenmüller, « De la poésie au collage, du cinéma au graffiti », Sillages critiques, ID : 10.4000/sillagescritiques.4717
La fascination de Wallace Berman (1926-1976) pour la lettre et l'image est manifeste dans la série des Denticule (Parchments), qui évoquent les manuscrits de la mer Morte, aussi bien que dans ses photographies et dessins oblitérés par un Aleph, ses poèmes en idéogrammes chinois ou en chiffres qui figurent dans SEMINA (1955-1964) aux côtés des textes de ses amis Beat. Dans ses Verifax Collages (1964-1976), lettres et signes perturbent la lecture linéaire des grilles d'images, disposées telles des bandes dessinées qui racontent l'époque contemporaine. Les lettres appliquées sur la pellicule du film Untitled/Aleph (1956-1966) irriguent les images en mouvement de messages subliminaux, alors qu'une calligraphie méticuleuse confère une dimension iconique transcendante et solennelle à ses graffitis ésotériques. Wallace Berman utilise ainsi différents types d'images et d'alphabets, de supports, de médiums et de procédés pour amplifier la polysémie, déjouer l'interprétation de ses œuvres, et explorer le rapport dialectique entre la lettre et l'image.