Retraduction

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10 janvier 2024

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Retraduction - Entrée de l'ENTI – Encyclopedia of Translation and InterpretingLa retraduction est l’activité (et le résultat) de traduire à nouveau un texte dans une langue cible donnée. Il ne s’agit donc pas ni de traduction d’une traduction (traduction indirecte, ou traduction-relais), ni de traduction à rebours vers la langue de départ (rétro-traduction). Le monde de l’édition préfère systématiquement le terme de nouvelle traduction à celui de retraduction, soulignant ainsi la nouveauté de l’opération plutôt que sa répétition. Aussi étrange que cela puisse paraître de refaire quelque chose alors que tant d’ouvrages ne sont pas traduits, la retraduction apparaît comme un phénomène constant dans l’histoire de la traduction. Un phénomène qui a suscité beaucoup d’intérêt dans les études sur la traduction, en particulier depuis 2010, lorsqu’une vague de nouvelles publications sur le sujet commence à paraître. La traductologie a exploré les différents motifs derrières les retraductions : insatisfaction, besoin de nouvelles interprétations, censure et surtout le concept de « vieillissement » des traductions. Ce dernier point est très controversé et lié au statut de la traduction par rapport aux œuvres « originales », qui, soit dit en passant, ne font que très rarement l’objet de « retraductions » intralinguistiques, c’est-à-dire des remises à jour dans leur langue d’écriture.Plusieurs chercheurs se sont intéressés aux séries de traductions, c’est-à-dire les séquences de traductions et retraductions d’un ouvrage dans une langue donnée, afin d’en mesurer les motivations et la fréquence. La soi-disant « hypothèse de la retraduction », attribuée à Antoine Berman en 1990, postule un modèle de retraduction dans lequel les premières traductions seraient davantage orientées vers la cible (afin de rendre le texte acceptable dans la culture cible) et les retraductions successives seraient de plus en plus orientées vers la source. Les chercheurs ont montré qu’une telle hypothèse est au mieux simpliste, étant donné la variété de facteurs socioculturels qui peuvent déterminer le nombre de retraductions, ainsi que leur fréquence et leur orientation. La plupart des études sur la retraduction se sont concentrées sur les textes littéraires ou philosophiques, qui semblent être le terrain de prédilection de ce type d’opération. En définitive, la retraduction est l’antidote idéal à l’idée de l’existence d’une traduction parfaite : elle expose le fait qu’aucune traduction n’est définitive, car toute traduction est une interprétation unique et particulière d’un texte.Entrée complète en texte entier : https://www.aieti.eu/enti/retranslation_FRA/article.html

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