2006
Emmanuelle Mathiot et al., « La reconnaissance des mots morphologiquement complexes chez les dyslexiques. », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.80umrx
La dyslexie se caractérise par des difficultés dans l'établissement de la reconnaissance automatique de mots écrits, à cause, pour la plupart des dyslexiques, d'une faiblesse dans le codage phonologique, qui se traduit par des réponses lentes ou erronées dans le décodage des mots. La question qui se pose alors est de savoir sur quel type d'informations s'appuie leur lecture. On suggère que les unités morphémiques, dans la mesure où elles constituent des unités orthographiques renvoyant à des unités non seulement de son, mais de également de signification, pourraient être préférentiellement ulisisées, à titre compensatoire, chez les dyslexiques. Cette hypothèse est discutée à la lumière de données anglo-saxonnes et danoises suggérant que les dyslexiques sont sensibles à la composition morphémique des mots. De nouvelles données, recueillies chez l'enfant francophone, sont présentées qui suggèrent que les dyslexiques traiteraient les unités morphémiques de façon privilégiée dans des situations de lecture à haute voix et de lecture silencieuse.