La très discrète place du vin de Bellet dans la promotion de la gastronomie niçoise

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24 octobre 2019

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Aline Brochot, « La très discrète place du vin de Bellet dans la promotion de la gastronomie niçoise », Territoires du vin, ID : 10670/1.ntc6zd


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Bien que qualifié de « trésor des collines de Bellet », dont « chacun peut mesurer la valeur considérable qu’il apporte à la notoriété de Nice et de la Côte d’Azur », le vin produit dans cette AOC particulière, entièrement située sur le territoire de la commune de Nice, occupe pourtant une place pour le moins discrète dans les discours et pratiques de la gastronomie niçoise.S’il est relativement bien valorisé per se par la filière vitivinicole et, dans une moindre mesure, par les professionnels du tourisme, c’est néanmoins sur le mode mineur si l’on se rapporte à la très forte médiatisation de la culture niçoise, fondée en particulier sur la promotion de sa cuisine et de ses produits de terroir. La création du label « cuisine nissar de » en 1998, destiné à valoriser les « vraies » recettes traditionnelles et ceux qui les élaborent, en a été l’un des temps forts. De fait, le vin n’est que très rarement associé à cette cuisine essentiellement à base de légumes (seule la daube niçoise l’incorpore mais aucune mention de son origine n’est préconisée).Cette relative « invisibilité » d’un produit à forte valeur ajoutée pose, d’une part, la question de la valeur de représentativité du vin dans cette petite région pourtant toujours prompte à affirmer et à valoriser ses spécificités – ce que l’on a appelé le particularisme niçois. Produit en très petites quantité du fait de la faible étendue de l’appellation, le vin de Bellet semble réservé à une élite de consommateurs et de ce fait porte une image qui entre en contradiction avec l’image populaire et de sociabilité de la cuisine niçoise sur laquelle les édiles politiques et groupes associatifs locaux s’appuient plus volontiers. Elle met, d’autre part, en évidence un autre type « d’invisibilité », matérielle et paysagère, les vignes n’occupant plus désormais que les interstices laissés par l’urbanisation accélérée de la métropole niçoise depuis les années 1960.Nous nous appuierons ici sur les observations et données recueillies au cours d’une quinzaine d’années de recherches sur le terrain portant sur les modes d’expression de la culture régionale et sur l’évolution des rapports entre la haute gastronomie (les chefs étoilés) et les producteurs locaux

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