Trouble(s) III - Les TED versus TSA

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La conception de la clinique de l’autisme, en tant que spectre (d’abord ted, puis tsa), permet d’inclure en son sein un plus grand nombre d’individus. Via le support et la légitimité des catégorisations du dsm (5, en dernière instance), cette nouvelle définition donne l’occasion aux firmes pharmaceutiques de faire un marché de nos existences. La transformation du symptôme en « trouble(s) » vise l’élimination de l’inconscient, de la dimension du désir et du ratage spécifique au parlêtre. La nébuleuse tentaculaire du pouvoir de Big Pharma peut, ainsi, prétendre faire la promotion des tcc (thérapies cognitivo-comportementalistes) comme dogme et s’étendre à toute la société. L’invention de « fausses pandémies » et de leaders d’opinion permet d’augmenter les ventes. Devant l’apparition des génériques, qui ont pour conséquence une baisse des cotations boursières, il est probable que l’imposition d’une causalité génétique de l’autisme cautionne un nouveau marché, celui des tests. A contrario de cette propagande, l’ Affinity Therapy fait valoir l’intérêt des passions du sujet autiste comme boussole thérapeutique.