14 juin 2016
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Dominique Pomiès et al., « Extended lactations to overcome reproduction problems in mountain low-input dairy systems », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.rzsqr8
Avec la fin des quotas laitiers, les éleveurs de montagne ne peuvent plus rivaliser avec ceux de plaine sans maximiser l’utilisation de leurs fourrages, réduire leurs intrants et fabriquer des produits de qua- lité comme les fromages AOP. Pour étudier ce nouveau contexte, nous avons conçu depuis 2011 deux sys- tèmes d’élevage bas-intrants innovants, dans une ferme expérimentale INRA (1100 m d’altitude) : 12 Holstein et 12 Montbéliarde chacun ; saison de vêlage réduite (~77 jours) avant la mise à l’herbe pour superposer courbe de lactation et croissance de l’herbe ; zéro concentré ou 4 kg/j pendant 200 jours. Malheureusement, ces systèmes ont entrainé de mauvaises performances de reproduction avec seulement 35 % des vaches adultes vêlant la saison suivante, sans différence entre systèmes ni entre races. Pour pallier ce faible nombre de vaches gestantes, nous avons décidé de prolonger de ~10 mois la lactation de certaines vaches « vides » (7 à 23 par an), afin d’avoir toujours 24 vaches traites par système l’été. Ces 53 vaches en lactation prolon- gée (~568 jours) ont produit 70% de lait en plus par lactation (8026 vs. 4715 kg) que les vaches en lactation « standard » (~289 jours), sans différence significative entre systèmes ou entre races. De plus, ces vaches ont eu de meilleures performances de reproduction, avec 79% de gestation et 72% de vêlage l’année suivante. Même si ces résultats doivent être complétés par une étude économique, les lactations prolongées semblent être une pratique intéressante pour assurer la durabilité des systèmes bas-intrants, saisonnés, de montagne.