2024
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2551-6116
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/11ubb
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/11ubb
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
Eddie Wayuone Wadrawane, « Enseigner les éléments fondamentaux de la culture kanak », Contextes et didactiques
« En ville, au village ou à la tribu, l’école doit faire le premier pas en direction des familles. C’est l’indispensable marque de respect de notre service public » (Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, 2019 : 5) disait Marie-Noëlle Themereau, ancienne Présidente du gouvernement en 2001, lors de la présentation des programmes pour l’enseignement primaire de la Nouvelle-Calédonie. Le « stage d’immersion en tribu » organisé conjointement depuis plus de cinq ans par l’Inspé-UNC et la tribu de Câba en province nord donnant aussi aux lauréats professeurs des écoles en 2ème année l’occasion de « se former en dehors » des espaces conventionnels peut se permettre de répondre en termes de défi socio scolaire et à cette volonté sociopolitique. Le Projet Éducatif de la Nouvelle-Calédonie, voté par le congrès du pays le 15 janvier 2016, vient renforcer cette résolution où à l’article 10-1, nous retrouvons la proposition d’un enseignement obligatoire donné à chaque élève des Éléments Fondamentaux de la Culture Kanak. Six points d’ancrage de cet enseignement dont : « le clan, la personne, la case, la terre et l’espace, l’igname, la langue et la parole » sont arrêtés par décision du conseil partenarial mis en place dès le 17 janvier 2017. Cette nouvelle perspective donne l’occasion de développer au cours du « stage en immersion dans la tribu » non seulement le « rapport symbiotique entre recherche et enseignement » (Astolfi, 1992 : 149), mais encore la visée formative consistant à « se former en dehors ». Le « stage en immersion dans la tribu » favorisera sans nul doute le rapprochement avec les réalités du terrain d’exercice et les contextes d’expression de quelques savoirs et techniques de vie autochtone. Les nouveaux programmes de 2019 encouragent à accentuer les questions de didactique et de pédagogie. C’est d’une certaine manière de contribuer à susciter aussi du rééquilibrage par l’école pour pouvoir refonder de nouveaux rapports aux cultures.