2024
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/11xze
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https://doi.org/10.4000/11xze
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Nomima aurait pu avoir un effet transformateur sur l’étude de l’histoire de la Grèce archaïque, en permettant l’étude de l’institutionnalisation et de la formation de l’État. Plutôt que de la concurrence entre les élites, comme cela a été le cas dans les travaux anglophones des années 1980. Le fait qu’il n’ait pas eu un tel effet peut être attribué à l’écart entre l’importance implicite de l’institutionnalisation et l’insistance, dans les études récentes, sur la diversité, la fluidité et la concurrence entre les élites. En fait, H. van Effenterre et F. Ruzé ont eux‑mêmes utilisé le riche matériel épigraphique qu’ils avaient rassemblé pour étudier la préhistoire de la diversité de la polis primitive (« pré‑politeia »). Dans cet article, je propose une approche alternative, à savoir centrer pleinement l’État dans toute étude de la polis primitive, et considérer la diversité comme faisant partie des phénomènes de second ordre générés par l’État et l’institutionnalisation. Des cas tels que les cités crétoises ou Argos offrent des exemples spécifiques, qui pourraient être appliqués même aux poleis où aucune loi inscrite n’a été trouvée (par exemple Aigina). Le défi consiste à rendre compte de la polis en tant qu’État en tenant compte de la relation des institutions et de la réglementation avec les phénomènes sociaux, voire avec les luttes de pouvoir.