2024
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/11ydk
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https://doi.org/10.4000/11ydk
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Nathalie Barrandon et al., « Conceptualisations contemporaines du génocide, du massacre, de la violence extrême et de la transgression dans le champ des études classiques », Revue d'histoire culturelle
C’est à la suite de la guerre en ex-Yougoslavie et du génocide des Tutsi au Rwanda que l’histoire ancienne a commencé à investir le champ de la violence de guerre dans une démarche comparée et pluridisciplinaire. Tout en considérant ces différents apports, nous avons fait le choix dans le cadre du programme PARABAINO de placer la focale sur les massacres et les violences extrêmes en abordant ces questions par le prisme de la transgression. Cela a permis de centrer l’attention sur les sociétés (victimes, acteurs et témoins, collectivités et individus) et de considérer plusieurs niveaux d’analyse (limites préalablement fixées, intolérables dans la guerre, récits et représentations, inscription des événements dans les mémoires historiques et, de fait, dans les constructions historiographiques). Si les résultats obtenus sont destinés à enrichir l’histoire des mondes grec et romain, ils doivent aussi participer au développement de la recherche sur le temps long de l’Antiquité à nos jours. C’est dans cette perspective que s’inscrit le présent article dont l’objectif est de rendre compte de la place de l’Antiquité dans le forensic turn et les génocide studies, mais aussi d’évaluer la pertinence des conceptualisations contemporaines du génocide, du massacre, de la violence extrême et de la transgression dans le champ des études classiques.