Symboles et cérémonies olympiques à l’épreuve de la mondialisation

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2024

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  • 20.500.13089/11ycv
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Susan Brownell, « Symboles et cérémonies olympiques à l’épreuve de la mondialisation », Revue d'histoire culturelle


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Depuis leur création en 1896, les Jeux olympiques modernes sont devenus le premier rituel mondial, que ce soit en termes de popularité et d’importance politique. Pourquoi ont-ils accédé à ce statut ? et qu’est-ce que cela nous dit de l’état du monde ? Une réponse possible à cette question serait que les symboles olympiques se situent à l’intersection de la contradiction politique fondamentale de l’époque contemporaine : ils combinent en effet des éléments renvoyant à la paix mondiale et à l’amitié « entre les peuples » et d’autres qui se situent du côté des identités nationales et de la compétition pour la suprématie au niveau international. Pierre de Coubertin, le rénovateur des Jeux modernes, a habilement conçu des symboles qui ont incarné ces sentiments ambivalents. Le Comité international olympique (CIO) a veillé à préserver cet équilibre entre internationalisme et nationalisme par le biais d’un ensemble de symboles (les anneaux, le drapeau, la devise et l’hymne olympiques) et de cérémonies (ouverture et clôture des Jeux, remise des médailles) datant de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Au fil du temps, le CIO a adapté le système symbolique olympique au contexte politique et a lutté avec les groupes qui voulaient détourner le sens des symboles, afin de s’assurer que les dynamiques de partage l’emportent sur celles de division, l’internationalisme sur le nationalisme et la paix sur la guerre.

Since their inception in 1896, the modern Olympic Games have become the premier global ritual, measured in size, public audience, and political importance. Perhaps the most important theoretical question about the Olympic Games is: Why have they become the premier global ritual, and what does this tells us about global society? The answer is found in the way that Olympic symbols mediate between the opposing sides of the fundamental political contradiction of the modern era by combining symbols of world peace and international friendship with symbols of national identity and the contest for supremacy. Pierre de Coubertin, rénovateur of the modern games, skilfully designed symbols that captured the sentiments of the epoch. The International Olympic Committee (IOC) has fought to preserve a balance between internationalism and nationalism through its skilful control of a small set of key symbols (the Olympic rings, flag, motto, and anthem) and ceremonies (opening, closing, and medal award ceremonies) dating to the late nineteenth and early twentieth centuries. Over time, the IOC has adapted the Olympic symbolic system to changing political contexts, and engaged in power struggles with groups that want to “hijack” the meaning of the symbols, so as to ensure that – at least in the realm of Olympic symbolism – internationalism prevails over nationalism, interconnection over division, and peace over war.

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