2024
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Liliane Louvel, « L’étrange héritage des conversation pieces chez Stanley Spencer : du XVIIIe siècle au XXe siècle », Interfaces
Stanley Spencer R.A. est renommé pour ses Résurrections, ses étranges séries inspirées de textes sacrés, pour ses « fresques » du Mémorial de Burghclere entre autres. Son œuvre révèle aussi un goût pour l’art du portrait dont certains se rattachent à la tradition des Conversation Pieces, ces tableaux de famille du XVIIIe siècle, qui ont participé à la construction de l’identité britannique. Or, S. Spencer a souvent été qualifié de « peintre anglais », en particulier à cause de sa célébration des paysages ruraux de son Berkshire natal, et de Cookham, son village bien aimé. Certains de ses portraits témoignent d’une résurgence de dispositifs caractéristiques du genre avec de petits groupes de personnages dans leur environnement familier. Les portraits de personnalités comme ceux du Dr Osmund Frank, maire de Maidenhead et de sa femme, de J. E. Martineau ou encore de J. L. Berhend, ses amis et commanditaires, les situent aussi dans leur décor intime. Le portrait de Mr and Mrs Baggett s’ouvre sur une fenêtre qui donne sur un cimetière, rappel du motif favori de Spencer. Ce dispositif d’une fenêtre située à l’arrière-plan, était également présent dans le portrait de Mr et Mrs William Lindow de G. Romney (1772). Une étude rapprochée de l’héritage de l’art du portrait anglais dans les œuvres d’un peintre aussi « excentrique » et souvent déconcertant que le fut S. Spencer sera donc proposée.