2024
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/123qn
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https://doi.org/10.4000/123qn
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Dans cette présentation phénoménologique de la théologie anthropologique de Diadoque de Photicé, mon objectif premier est de montrer combien ce saint fut, selon la belle formulation de Jean Meyendorff, « l'un des grands popularisateurs de la spiritualité du désert dans le monde byzantin ». L’expérience spirituelle du goût de Dieu n’est en rien l’apanage d’un cercle d’initiés ni réservée aux moines, parfois idéalisés comme des athlètes de Dieu : c’est la vie tout entière selon l’esprit qui est en jeu, tout l’itinéraire de la foi au quotidien, et pas seulement un état de prière illuminé. C’est pourquoi Diadoque, aujourd’hui encore, peut intéresser. On comprend alors combien pour Diadoque ce chemin expérimental et expérientiel de la vie humaine ne distingue plus, à terme, grâce divine et effort humain. Non qu’il faille confondre les parts respectives de Dieu et de l’humain, mais parce que, comme on le verra, la grâce étant donnée à l’homme dès le baptême, elle se met à opérer de plus en plus, à mesure que l’être humain pratique, fait exercice (askesis), effort (epimeleia), à savoir entre toujours plus, et toujours mieux surtout, dans l’invocation du nom de Jésus. Ainsi, grâce divine et effort humain, œuvrant ensemble, entrent spontanément dans une sorte de danse où ils deviennent à mesure un en deux.