2011
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2269-9872
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1622-8545
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/123kf
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/123kf
info:eu-repo/semantics/openAccess , All rights reserved
Patrick Maguer et al., « West salt story. Les sauneries gauloises du littoral charentais », Archéopages
Des prospections pédestres ou des sondages réduits ont permis de recenser près de deux cents gisements salicoles gaulois sur les rivages de la Charente-Maritime. Les premiers décapages extensifs sur des sites de production, notamment à Saint-Agnant (dans le marais de Rochefort) ont été pratiqués, renouvelant l'approche de la production saunière. Sur ce site, les fragments céramiques retrouvés suggèrent qu’une grande quantité proviendrait de moules à sel. La confrontation des données de prospection et de fouilles conduit à l’hypothèse d’une technique ancienne de godets cylindriques supplantée par les augets ou barquettes à section quadrangulaire au cours de La Tène. Ce modèle s'avère toutefois inopérant du Sud de la Charente à l’estuaire girondin, ce qui ne permet pas de trancher entre, d'un côté, une frontière réelle pour les établissements salicoles situés de part et d’autre de la Charente au cours de La Tène finale, et, d'un autre côté, une scission seulement apparente traduisant un état de la recherche. Le site de Saint-Agnant a également permis de mieux comprendre le processus opératoire de fabrication du sel, depuis le prélèvement des boues jusqu'à l'acheminement des produits. À la fin du second âge du Fer, l'augmentation de la production salifère a conduit parallèlement à l'accroissement de l'exploitation de combustible, ce qui soulève la question de l'impact de cette activité sur la végétation. À Saint-Agnant, l’absence de bâtiment au-dessus de la zone de cuisson supposée renforce enfin l'hypothèse d'une activité saisonnière, ce qui rejoint un faisceau d'indices convergents.