Les Karaboro et le rônier

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2024

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  • 20.500.13089/12a69
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Ali Bene et al., « Les Karaboro et le rônier », Revue d’ethnoécologie


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Cet article explore divers aspects de la culture d’une espèce de palmier, Borassus akeassii Bayton, Ouédr. & Guinko, chez les Karaboro dans le sud-ouest du Burkina Faso. En recoupant la tradition orale (nos enquêtes ethnologiques) et les très rares données d’archives disponibles, il décrit ce qu’on peut reconstituer des modes de transmission des savoirs au sujet de cette plante. Il tente de retracer les raisons de son adoption et de préciser la période où elle a eu lieu. Malgré la faible mémoire historique des Karaboro à ce sujet, l’hypothèse que ceux-ci ont été les pionniers de la culture du rônier dans cette région semble pouvoir être retenue. Chez les Karaboro, le rônier est traditionnellement perçu comme une bénédiction et sa possession suscite de la fierté. Bien que certains points restent énigmatiques, il semble que les ancêtres des Karaboro aient adopté sa culture au xviiie siècle et que leur première motivation ait été alimentaire (disettes), les multiples autres usages de la plante ne s’étant ajoutés que par la suite. Ces dernières années, la culture du rônier est en pleine mutation en pays karaboro et les aînés ne cessent de déplorer l’abandon progressif de cette pratique séculaire qui a amplement contribué à la vie socio-économique des habitants de la région.

This article discusses various aspects of the cultivation of a species of palm, Borassus akeassii Bayton, Ouédr. & Guinko, among the Karaboro in south-west Burkina Faso. By cross-referencing oral tradition (our ethnological surveys) and the very rare archival data available, it describes what can be reconstructed of the modes of transmission of knowledge about this plant. It attempts to trace the reasons for its adoption and to specify the period when it took place. Despite the Karaboro’s poor historical memory of this subject, the hypothesis that they were the pioneers of the cultivation of the palmyra palm in this region seems to be valid. Among the Karaboro, the palmyra palm is traditionally seen as a blessing and its possession is a source of pride. Much still has to be clarified, but it seems that the ancestors of the Karaboro adopted the cultivation of Palmyra palm in the 18th century and that their primarily motivation was to alleviate food shortages, the many other uses of the plant only being added later. In recent years, the cultivation of the palmyra palm has undergone radical change in Karaboro country. The Karaboro elderly people continue to lament the gradual decline of this age-old practice, which has made a crucial contribution to the socio-economic and cultural life of the region’s inhabitants.

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