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https://hdl.handle.net/20.500.13089/12a7r
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https://doi.org/10.4000/12a7r
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Roxane Bonnardel-Mira, « Migrants, intermediaries and police agents in 1920s Paris », Crime, Histoire & Sociétés
Cet article propose d’explorer le fonctionnement de la police des étrangers parisienne pour comprendre l’effet du marché des documents d’identité sur le contrôle des mobilités. L’ampleur européenne de la fabrication, de la vente et de la circulation de faux documents d’identité devient une question spécifique aux années 1920, alors que de nouvelles barrières administratives se sont élevées pour contrôler l’immigration et pour tenter de mener une entreprise de fichage de toutes les mobilités migratoires. À travers les traces laissées par les arrestations pour usage de faux documents, cet article essaye d’appréhender les interactions entre étrangers et policiers ainsi que le rôle joué par les intermédiaires. L’illégalité peut paradoxalement intégrer le fonctionnement normal et quotidien du service de police. Pour mener à bien le processus d’identification à l’ère du contrôle moderne de l’immigration qui prévoit l’enregistrement massif de tous les étrangers, la Préfecture de police devient une scène centrale du marché de l’identité en plein essor dans les années 1920.