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https://hdl.handle.net/20.500.13089/12a7r
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https://doi.org/10.4000/12a7r
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Clarissa Y. Yang, « Bannis, chassés et malvivants », Crime, Histoire & Sociétés
Souple et modulable, le bannissement est un dispositif central dans l’arsenal punitif d’Ancien Régime. Son application répond autant à des logiques de gouvernementalité qu’aux enjeux pragmatiques auxquels font face les autorités judiciaires. En dépit des questionnements quant à son efficacité, le bannissement continue à être fortement déployé tout au long du XVIIIe siècle et sanctionne une large palette de contentieux. À partir du cadre de la République de Genève, cette étude se penche sur le fonctionnement d’un dispositif en pleine mutation. Après avoir restitué le cadre théorique qui structure le bannissement, il s’agit de chiffrer l’évolution des pratiques recensées, avant de se concentrer sur un magistère précis, celui du procureur général Naville (1782-1788), pour examiner les modalités de la peine, ainsi que l’expérience des bannis eux-mêmes. L’article s’achève sur une étude de cas, celui d’une prostituée récidiviste, dont le parcours est emblématique des femmes expulsées à l’époque moderne.