2024
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/12b0d
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https://doi.org/10.4000/12b0d
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Éliane Le Port, « Le devenir des mémoires ouvriers dans un « moment mémoriel » : écrivains-ouvriers et éditeurs à partir des années 1980 », Écrire l’histoire
À partir d’une dizaine de récits ouvriers et d’entretiens réalisés auprès d’auteurs, cet article s’intéresse aux transformations du genre mémorial de l’écriture ouvrière, entre les années 1980 et les années 2000. Dans un contexte de crise économique, l’intérêt grandissant pour les passés ouvriers et la mémoire transforme les attentes des éditeurs qui se tournent désormais vers les récits mémoriaux de certaines industries qui les avaient peu intéressés jusqu’alors. La transformation du rapport au temps raconté dans les mémoires ainsi que la « fabrication » de récits emblématiques d’une mémoire ouvrière inscrivent les écrits dans un passé révolu. Que l’écriture soit individuelle ou portée par des groupes d’ouvriers et d’ouvrières, le récit mémorial est également reconfiguré par la réflexivité des auteurs sur l’usage des sources, au moment de la rédaction d’un manuscrit.