2024
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/12ce3
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https://doi.org/10.4000/12ce3
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Cyril Isnart, « Introduction », Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques
Les récits qui mettent en scène des êtres surnaturels issus du monde paysan européen constituent une catégorie particulière de littérature orale. Doués d’une plasticité formelle et narrative qui ne permet pas toujours d’en établir des classifications strictes, ces récits ont cependant été recueillis et analysés par des générations de collecteurs et d’ethnologues qui en ont révélé l’étendue, la richesse et la cohérence avec les milieux culturels dans lesquels ils apparaissaient. Gardiens des marges du territoire, des âges de la vie et des règles morales des sociétés locales, les êtres fantastiques se caractérisent comme des êtres des limites, alors même que la nature des récits qui les mettent en scène les cantonne à rester aux confins de la discipline anthropologique. Triplement périphériques – territorialement, cognitivement et épistémologiquement –, les êtres fantastiques interrogent le statut et la fonction de la périphérie et posent des questions centrales aux sciences sociales contemporaines.