2019
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/12cjq
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https://doi.org/10.4000/12cjq
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Claudine Allag, « Stucs de Syrie : maîtrise des matériaux et des techniques », Syria
L’étude de deux ensembles de stuc syriens, l’un à Palmyre et l’autre à Europos-Doura, a permis une série d’observations sur les techniques de réalisation. À Palmyre, les fragments provenant d’un édifice proche de la source Efqa et datant probablement du iie s., appartenaient pour l’essentiel à une imposante corniche. La technique est proche de celle que l’on constate en Occident : tirage du profil au gabarit, estampage des frises répétitives, modelage des parties figurées. Mais le fort relief de certaines appliques a nécessité des méthodes de fixation efficaces, des chevilles en particulier. Le secret de la réussite tient à l’usage des deux matériaux à disposition : le plâtre au séchage rapide qui permet la prise quasi immédiate des parties en saillie, et la chaux qui donne le temps d’un modelage soigné. L’artisan d’Europos-Doura ne disposait que du « djousse », sorte de plâtre obtenu par cuisson du gypse mêlé de matières organiques. Les deux types de corniche figurée que l’on trouve répartis dans toute la ville sont issus d’un même atelier, dont l’activité doit se situer au début du iiie s. La frise la plus complexe consiste en une succession de scènes et de motifs, toujours semblable, qui correspond à un seul moule d’une longueur de 175 cm. La prise très rapide du « djousse », la présence d’empreintes de chevilles au revers, le raccord grossier des extrémités, impliquent le moulage sur place de chaque séquence. Ces deux exemples mettent en lumière la parfaite adaptation des artisans aux matériaux locaux et leur maîtrise des techniques de reliefs en applique.