Résider, résonner, résister

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2007

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  • 20.500.13089/12i2c
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Filigrane

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Marie-Hélène Bernard, « Résider, résonner, résister », Filigrane


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Résumé Fr En

Après la Révolution culturelle, toute une génération de compositeurs chinois a émergé sur la scène internationale. Ce mouvement est indissociable d’un phénomène de mondialisation artistique, puisque presque tous ces compositeurs se sont dispersés aux quatre coins du monde pour se construire hors de leur contexte culturel d’origine. C’est à Chen Zhen, un plasticien chinois de la même génération, que nous avons emprunté les trois concepts de « résidence, résonance et résistance », pour éclairer leurs trajectoires. : 1. Résidence. Comment relier par cette notion des compositeurs qui vivent aux Etats-Unis, en Europe du Nord, et même … en Chine ? Ce n’est pas dans la géographie qu’il faut chercher un ancrage commun, mais plutôt dans l’histoire. Dix années de Révolution culturelle, suivies de dix années d’ouverture (avant l’entrée dans l’économie de marché), ont façonné d’une manière très forte cette génération de compositeurs. 2. Résonance. Dans la délicate alchimie à opérer entre techniques occidentales et traditions musicales chinoises, on repère une sorte de circulation entre différentes couches de mémoire. L’étude des œuvres permet de voir combien les influences rebondissent, se chevauchent et se contredisent dans une circulation des idées toujours plus grande. 3. On note chez nombre de compositeurs chinois une volonté croissante de se démarquer de la musique contemporaine occidentale : univers incontournable pour être reconnu, elle semble avoir opéré à la manière d’une sorte de « surmoi », sans être intimement acceptée. Dans les revendications exprimées comme le retour à une certaine simplicité et à un univers plus mélodique (présentes aussi dans le discours postmoderne), c’est l’idéal du naturel (ziran : « être ainsi par soi-même »), un concept esthétique chinois très ancien qui resurgit.Résistance.

After the Cultural Revolution a whole generation of Chinese composers arrived on the international music scene. It is not possible to dissociate this movement from the phenomenon of artistic globalisation, since almost all of these composers have spread out over the different continents and are working outside of their original cultural context. To clarify the paths taken by these composers, we shall use the categories “residence, resonance and resistance” elaborated by Chen Zhen, a Chinese visual artist of the same generation. 1. Residence. How can we possibly group together under this term composers living in the United States, northern Europe and even … in China? We cannot look to geography to find a common basis, but rather to history. Ten years of Cultural Revolution followed by another ten, during which China opened up to the West (before espousing the market economy), have had a very strong impact on this generation of composers. 2. Resonance. In the delicate alchemy that takes place between Western technique and Chinese musical tradition, we can see a certain inter-penetration of different layers of memory. Studying the works of these composers, we can see how much these influences reverberate, overlap, or contradict each other in a continual circulation of ideas. 3. Resistance. We notice that many of these Chinese composers have a growing tendency to distance themselves from Western contemporary music; it is a world one must be part of if one wants recognition; it acts as a kind of superego, without being fully accepted. By expressing a return to simplicity and more melodic musical expression (topics also present in the post-modern discourse), we can see the resurgence of a very old Chinese aesthetic concept, the ideal of the ‘natural’ (ziran: to be what one is).

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