Métrique, rythme et dissolution de l’individu dans la Volksmusik et les Volkslieder de l’Allemagne nazie

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2009

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  • 20.500.13089/12i48
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Élise Petit, « Métrique, rythme et dissolution de l’individu dans la Volksmusik et les Volkslieder de l’Allemagne nazie », Filigrane


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Tâche délicate de définir l’acception du rythme qui nous concerne et fera l’objet de notre étude. Tout d’abord celle que formule Kofi Agawu : « Des éléments récurrents et alternés, forts ou faibles, longs ou courts, qui structurent le flux de son et de silence du discours ». Ensuite l’ordonnancement du chaos selon Natorp, et celui du mouvement selon Platon : en bref, le rythme comme organisation, encadrement du temps. Mais aussi et surtout sa dimension potentiellement tyrannique : la prise en charge, l’occupation et même le quadrillage, la dictature du temps frappent l’attention lorsque l’on s’attache à l’étude du système national-socialiste qui a été effectif de 1933 à 1945 : régime totalitaire et exterminateur, il a eu pour ambition de diriger les arts — en particulier la musique — et, à travers eux, de façonner un peuple nouveau. Durant ces années, la Volksmusik ou « musique du peuple » plébiscitée par le régime — et les Volkslieder (« chants du peuple ») en particulier — a été pulsée, mesurée : encadrée, tyrannisée ; elle a participé à l’entreprise de destruction de la personnalité des individus, et à la fusion des artistes et du peuple tout entier dans une vaste masse aryenne ancrée dans le sol et la germanité, et dévouée à son « guide », le Führer.

This article will study the notion of rhythm as conceived by Natorp – as the organization of chaos – and Plato – as movement: in a word, rhythm as the organization or command of time. But it will also consider the potentially tyrannical magnitude of rhythm: in studying the German National-Socialist system from 1933 to 1945, the control, the capture, even the “dictatorship” of time is obvious: the totalitarian and exterminatory regime sought to control the arts – particularly music – and, through them, to shape a new People. Throughout these years, the endorsed music, the so-called “Volksmusik” (music of the people), and especially the Volkslieder (songs of the people), was beaten, pulsed, even supervised, tyrannized. Music was part of the process of the destruction of the individual, of the fusion of the artists and the people in one Aryan mass rooted in the German soil and in Germanity, and devoted to its “Guide”, the Führer.

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