2024
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/12jp8
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https://doi.org/10.4000/12jp8
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Victoria Villalba, « La dévotion au service du négoce ou le négoce au service de la dévotion ? Le Consulado de mercaderes de Séville et son lien avec la confrérie Nuestra Señora de la Consolación y Doce Apóstoles (xvie siècle) », e-Spania
La constitution des cargadores a Indias, ces négociants spécialisés dans le commerce avec les Indes, en corporation, à partir de 1543, après la création du Consulado de mercaderes de Séville, marque un tournant dans la structuration sociale et économique de ce groupe. Quelques années avant la fondation du Consulat, la confrérie de Nuestra Señora de la Consolación y Doce Apóstoles est fondée par l’évêque de Scalas, Baltasar del Río, en 1533. À première vue, rien ne semble indiquer un lien privilégié entre le Consulat et cette confrérie dévotionnelle, mais la consultation du Libro de hermanos de la confrérie pour la période comprise entre les années 1564 et 1586 souligne un fait social particulier : une grande partie des confrères sont cargadores a Indias et les autres font très majoritairement partie de groupes socio-professionnels qui gravitent autour du Consulat, comme les banquiers. L’appartenance à une corporation soulève la question de la constitution d’une confrérie de métier associée à la structure socio-professionnelle initiale. Dans le cadre de cet article, nous tenterons d’interroger le lien existant entre le Consulat et la confrérie fondée par Baltasar del Río. Le Consulado de mercaderes, à l’instar de nombreuses corporations artisanales ou mercantiles, se double-t-il d’une organisation religieuse et dévotionnelle ? Dans quelle mesure une représentation importante des cargadores a Indias au sein de la confrérie de Nuestra Señora de la Consolación y Doce Apóstoles souligne-t-elle un double mécanisme d’appartenance, tant professionnelle que religieuse, observé dans de nombreuses corporations de métier ? Quels mécanismes sociaux (alliances matrimoniales, relations de négoce, liens de filiation ou de parenté) sous-tendent les liens qui unissent les confrères entre eux au-delà de l’intégration à la structure confraternelle ?