2024
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2261-4184
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0290-7402
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/12la7
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/12la7
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
Efi Petkou, « The experience of foreignness in The Double Book by Dimitris Hatzis », Cahiers balkaniques
Le roman de Dimitris Hatzis, Le double livre (1976), œuvre de la littérature de l’immigration, est un entrelacement d’histoires paradigmatiques de Grecs qui émigrent et remodèlent leur identité, après avoir laissé derrière eux leur vie dans leur pays natal. L’expérience de l’étrangeté est vécue à la fois par les personnages du livre qui choisissent consciemment de se déraciner de leur patrie et luttent pour s’adapter aux environnements culturels inconnus des pays étrangers, tout en luttant contre la nostalgie, l’aliénation et la solitude, et par d’autres qui sont forcés de quitter leur province natale et finissent par se sentir étrangers à eux-mêmes. La présente étude tente de considérer ces histoires comme les axes d’un récit moderne sur le “romeiko” et ses générations perdues, qui présente des expériences différentes mais tout aussi douloureuses de l’expatriation et des aspects de la lutte acharnée pour la survie dans un pays peu accueillant. Prenant en compte les approches théoriques postmodernes de l’écriture des migrants qui la décrivent comme une “écriture de l’entre-deux”, elle examine à la fois les souvenirs nostalgiques d’une mémoire individuelle et collective fragmentée du passé récent ou lointain, liés au désir de retour, et les problèmes idéologiques et ontologiques créés par l’expérience de la “déterritorialisation” et le sentiment de non-appartenance (“désappartenance”). L’étude envisage également les états psychologiques marginaux qui surviennent au cours du processus d’acculturation, causés par les difficultés de communication ou par la crise d’identité subjective et nationale des immigrés. Néanmoins, l’espoir d’un monde multiethnique interdépendant émerge à la fin du roman et donne lieu à une réflexion humaniste sur la nécessité de former des consciences interculturelles et d’ouvrir des “identités rhizomatiques” dans les communautés multiculturelles contemporaines.