2024
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/12rd7
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https://doi.org/10.4000/12rd7
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Nicolas Jaoul, « Revisiter la démocratie indienne avec « L’Équilibre du Monde » de Rohinton Mistry, entre réalisme et transgressions », Terrain
Prenant en défaut une posture qui consiste à voir de véritables ethnographes chez les grands écrivains, le roman dont il est question ici ne repose sur aucune enquête. À partir de l’expérience vécue de deux dalits pendant la période de l’état d’urgence, il permet pourtant de sonder les failles de la démocratie indienne et de combler un long silence sur cette période des études indiennes, auxquelles ce témoignage littéraire a même eu tendance à se substituer. Compte tenu du fait qu’écriture littéraire et scientifique sont de plus en plus souvent amenées à se croiser et s’influencer, L’Équilibre du Monde constitue donc un cas d’école pour réfléchir aux implications de cette perméabilité. Ce roman, où un misérabilisme teinté de pessimisme côtoie des moments de grâce pleins d’espoirs et de rédemptions possibles, offre ainsi matière à réflexion pour l’anthropologie politique, grâce à sa tentative de penser l’émancipation en tant que dimension constitutive du réel.