2024
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2198-6754
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/12rx4
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/12rx4
info:eu-repo/semantics/openAccess , All rights reserved
Marie Mazzella di Bosco, « Drawing as a Heuristic Practice Throughout the Ethnographic Process », Anthrovision
Dans cet article, je reviens sur ma pratique du dessin sur le terrain et tout au long du travail d’analyse et d’écriture de ma thèse de doctorat. Il s’agit ici d’explorer le potentiel heuristique du dessin, bien avant toute dimension illustrative. Plus que la production d’images, c’est le processus lui-même, hautement révélateur, qui est central. A travers l’engagement corporel qu’elle implique, chaque esquisse est un retour sensible sur les matériaux ethnographiques, une méditation crayon-en-main. Quelles que soient les qualités esthétiques et artistiques de ces productions graphiques, dessiner offre la possibilité, pendant un moment, d’examiner son terrain sans mots ni concepts, en reliant l’ethnographe à ses sensations et souvenirs incorporés. Puis, si finalement les dessins entrent dans une forme de restitution, ils possèdent un pouvoir d’évocation, où la subjectivité de l’auteur est assumée sans ambiguïté. Ils procurent en outre au lecteur une perception un peu décalée de l’objet et éclairent d’un nouveau jour les descriptions, témoignages et propos théoriques.