2024
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/12rzr
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Anne-Françoise Garçon, « Concevoir l’histoire des techniques en France (1950-1980) : l’apport de Maurice Daumas », e-Phaïstos
Qu’est-ce que concevoir une histoire des techniques à une époque donnée ? Question difficile, qui suppose pour y répondre que soient conduites de nombreuses études de cas. Voilà pourquoi cet article se focalise sur Maurice Daumas (1910-1984). Trente années durant en effet, dans la France des années 1950-1980, Daumas a travaillé à constituer l’histoire des techniques en tant que discipline, trente années durant lesquelles, la France a connu successivement la reconstruction (1945-1955), une industrialisation effrénée (1955-1975), puis, à partir de 1975, une désindustrialisation brutale tandis que débutait la révolution numérique. Dans un premier temps donc, j’analyserai les fondements de la pensée de Daumas dans la décennie d’après-guerre (1945-1955). Puis, après avoir présenté les méthodes et concepts qu’il a déployés durant les années 1960, j’analyserai comment et pourquoi, à partir d’une conception identique de l’histoire des techniques, Maurice Daumas et Bertrand Gille se focalisèrent dans les années 1970, sur deux concepts différents, celui de complexe technique pour Daumas, celui de système technique pour Bertrand Gille et je montrerai que ni l’un ni l’autre n’a compris ou accepté la complémentarité de leurs approches. Je reviendrai pour conclure, sur l’apport et les limites de l’œuvre de Daumas et ce qu’elle offre aujourd’hui aux historiens des techniques.