2024
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/12sbe
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https://doi.org/10.4000/12sbe
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Mia Pancotti et al., « Riconoscere la scrittura come oggetto grafico », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales
La valeur sémantique du plus ancien verbe signifiant « lire » en grec ἀναγιγνώσκω a été au cœur d’un débat non résolu. De la reconnaissance de caractères alphabétiques (Chantraine) aux séquences acoustiques (Svenbro), l’absence d’accord sur les fonctions cognitives que ce verbe présuppose se justifie par l’étonnante évolution sémantique qu’il a connue. Avant de se référer à la lecture de séquences alphabétiques, le verbe est employé chez Homère pour la reconnaissance de formes extérieures : objets et visages de personnes familières. Quel est le lien entre la reconnaissance des visages et des objets et la lecture ? Des études neuroscientifiques ont montré que chez les individus pré-alphabétisés (comme les enfants en âge préscolaire), la reconnaissance de l’écriture se fait de manière visuo-sémantique et globale, en traitant le mot écrit comme un objet graphique. La première définition sémantique de cet ancien verbe pourrait témoigner d’un moment cognitif précis, situé au début de la relation entre les Grecs et l’écriture.