2024
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/12tq4
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https://doi.org/10.4000/12tq4
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Philippe Paeps et al., « Tracing the tumors: navigating challenges in mapping cancer trends across twentieth-century Belgium », Espace populations sociétés
Cet article explore les défis et les méthodologies impliqués dans la cartographie des tendances du cancer à travers la Belgique au cours du vingtième siècle. La cartographie des maladies, initiée par John Snow et Alfred Haviland, a été essentielle pour comprendre les modèles spatiaux des maladies. Cependant, les études spatiales complètes sur le cancer en Belgique sont notablement rares avant les années 1960, rendant les comparaisons au fil du temps complexes. Cette recherche comble cette lacune en cartographiant la mortalité par cancer au cours du vingtième siècle, en utilisant divers indicateurs de mortalité, des unités géographiques et des approches de visualisation, ainsi qu’un système d’information géographique historique adapté (HISGIS). Nous identifions cinq défis majeurs et examinons comment ceux-ci ont affecté l’analyse des modèles de mortalité au fil du temps : les changements des limites administratives, les petits échantillons, les pratiques d’enregistrement et de classification évolutives, la disponibilité et la compatibilité des données, et la présentation visuelle au fil du temps. Il apparaît que, bien que les limites historiques révèlent principalement des clusters locaux, les limites actuelles et les cartes lissées sont plus efficaces pour détecter les différences régionales. Globalement, nos résultats indiquent d’importantes disparités régionales dans la mortalité par cancer au cours du siècle, les taux bruts de décès par cancer les plus élevés et les pourcentages ayant évolué de la Wallonie (sud de la Belgique) vers la Flandre (nord de la Belgique). Lorsqu’ils sont ajustés pour l’âge et la taille de la population, des taux élevés au début et au milieu du vingtième siècle sont observés tant dans les zones urbaines que rurales des deux côtés de la frontière linguistique, sans lien apparent avec l’industrialisation. À partir des années 1990, des taux nettement plus élevés sont observés dans la province de Flandre-Orientale et les districts du sud-est de la Belgique proches des frontières française et allemande. Localement, nous constatons une concentration précoce de cancers dans les grandes villes telles qu’Anvers, Liège et Gand. Cependant, à la fin du siècle, les clusters avec les taux de cancer les plus élevés ne montrent aucune association claire avec l’urbanisation. Enfin, nous démontrons que ces changements dans les modèles de mortalité par cancer sont fortement influencés par les pratiques de diagnostic et d’enregistrement, suggérant qu’une meilleure compréhension de ces questions peut conduire à une meilleure compréhension des tendances du cancer au fil du temps.