2024
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/12tq4
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https://doi.org/10.4000/12tq4
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Dolores Sesma Carlos et al., « Effects of life-place trajectories based on municipality of residence on old-age mortality: evidence from sequence analysis in 20th century Netherlands », Espace populations sociétés
Les recherches antérieures ont montré que le lieu de résidence peut affecter la santé et le bien-être, mais peu d’attention a été portée à la question de savoir si les trajectoires résidentielles longues, mesurées sur bases des communes de résidence à travers le parcours de vie, sont associées à la mortalité des personnes âgées. En appliquant une approche de « parcours de vie résidentiel», nos objectifs sont d’examiner (a) quels types de trajectoires résidentielles des individus au cours des cinquante premières années de leur vie sont identifiés en termes de proximité du soutien social dans le lieu d’origine et en fonction du contexte résidentiel, (b) comment la mortalité des personnes âgées est associée à ces types de trajectoires résidentielles, et dans quelle mesure les facteurs situés au début de la vie, à l’âge adulte et à la fin de la vie ont médiatisé ces associations, et (c) comment ces associations ont varié selon la situation matrimoniale et dans le temps. Nous avons utilisé des données longitudinales issues d’un sous-échantillon de 20,359 personnes (≥ 50 ans, 50 % de femmes) de cohortes néerlandaises, nées entre 1850 et 1922. Les lieux de résidence ont été géocodées pour toutes les municipalités de résidence aux Pays-Bas. Une analyse de cluster a été appliquée pour décrire les types de trajectoire résidentielles en fonction de la proximité géographique résidentielle et du contexte résidentiel pour chaque année de vie, depuis la naissance jusqu’à l’âge de cinquante ans. Des modèles à risque proportionnel de Cox ont ensuite été réalisés pour estimer les associations entre les trajectoires résidentielle et la mortalité des personnes âgées. Ils ont d’abord été ajustés en fonction du genre, de l’âge et des cohortes, puis des facteurs relatifs au début de la vie, à l’âge adulte et à la vieillesse ont été ajoutés. Des termes d’interaction ont été appliqués pour étudier l’effet modérateur de l’état matrimonial et des cohortes. Les résultats ont montré que (a) après ajustement, les trajectoires résidentielles caractérisées par une distance moyenne à longue du lieu de naissance présentaient une association significative avec un risque plus élevé de mortalité chez les personnes âgées ; (b) des facteurs liés aux adultes et aux personnes âgées ont joué un rôle médiateur dans l’influence de ces types de trajectoires sur la mortalité des personnes âgées ; (c) l’état matrimonial et les cohortes de naissance ont modéré les associations. L’effet conjoint des trajectoires caractérisées par une longue distance par rapport au lieu d’origine ainsi que par le veuvage suggère une combinaison de deux mesures indirectes de relations sociales faibles avec des conséquences néfastes dans les dernières étapes de la vie. En conclusion, cette étude suggère des mécanismes liant les trajectoires résidentielles à la mortalité des personnes âgées. Les résultats ont mis en évidence le rôle possible des histoires de migration, combinées à l’état matrimonial et aux changements de contexte historique, dans la survie des personnes âgées.